Le courage d'être sensible, un chemin vers soi

Mon parcours loin d'être une abomination fut comme tout le monde, parsemé d'embûches, d'émotions et de challenges.

Rapidement en désaccord avec certaines attentes de la société, je commence à chercher mon propre chemin, sans vouloir me marginaliser, mais sans vouloir suivre la norme non plus.
Cela génère beaucoup d'incompréhension, des conflits avec mon entourage, des tensions avec les cadres proposés, un grand sentiment d'isolement et une suradaptation sociale.
Cette immense perte de repère me propulse dans un sentiment d'urgence et dans une hypervigilance quasi-constante.
Perdu dans une jungle hostile... Je cherche un nouvel espace sécurisant.

J'en viens même à développer un syndrome d'hyperhidrose ou hypersudation. Mon corps utilise les fonctions du système d'alerte en quasi-permanence.
Pourtant, à un niveau conscient, je ne le ressens pas.
De nature joyeuse et dynamique, en surface j'ai une vie bien remplie et plutôt ordonnée.
En profondeur, je suis sujet à de grandes angoisses.
Je rencontre une kinésiologue pour ces sudations démesurées, et c'est ainsi que débute mon parcours thérapeutique dès mes 20 ans.

Je comprends plus tard que ce n'est pas le seul symptôme.
Addictions, états dépressifs, compulsions alimentaires... Les grands classiques d'une recherche d'équilibre interne déficient, mais limitée par les outils à ma disposition à ce moment-là.

Sensibilisé relativement tôt aux questions éducatives et sociales, je travaille depuis tout jeune dans les secteurs de l'humain. Que ce soit dans l'animation, en tant que surveillant d'internat, ou dans une association d'éducation populaire à encadrer des séjours pour jeunes adultes.
Je cherche autant que possible à contribuer, pour offrir à d'autres la sécurité que j'ai tant de mal à trouver.

Bien sûr il y a aussi de la joie, des belles rencontres, l'énergie et le courage de chercher des solutions, de réinventer et d'apaiser ma vie.
J'ai eu la chance lors de ma dernière année d'études, de voyager durant plusieurs mois, notamment au Canada et en Inde. Grande source d'inspiration, ces cultures m'ont confirmé qu'il était possible de vivre autrement, et que nous avions beaucoup à apprendre les uns des autres.
C'est d'ailleurs au cours de mon séjour en Inde que j'y découvre l'hypnose... Un peu par hasard, alors que je me documente sur la méditation et les rêves lucides.

Et c'est bien là, toute la complexité de mon chemin. Le grand écart entre certaines parts de moi.
Un profond mal-être avec des pensées terriblement noires et un véritable amour de la vie.
Et c'est souvent ce qui nous pousse à poursuivre notre chemin sans s'occuper de nos fardeaux... Parce que dans le fond, ça va, non ?

Alors je continue mes recherches, et je décide de me plonger dans les enjeux de la transition sociale et écologique.
Vivant en van aménagé pendant plus de 3 ans, je sillonne la France à la recherche de projet alternatif, rencontrant différents collectifs et donnant de mon temps au sein de nombreux bénévolats.
Cela m'a permis de creuser cette intuition, qu'il y a des allers-retours entre individu et collectif, et que le bien-être dépend aussi du système dans lequel on évolue.

Animé par le sentiment que l'harmonie était possible et accessible, j'ai continué sans relâche à explorer les pistes qui se présentaient à moi.
J'ai approfondi mes expériences sur la sagesse du corps, la profondeur de l'inconscient, la subtilité des parts de soi et la magie de l'hypnose...
Et plus j'avance, et plus je m'émerveille de tout ce qu'il est possible de faire évoluer, d'intégrer et d'apaiser.
Et plus je découvre à quel point, notre psyché est subtile, logique, sensible et puissante.
Et tout ça devient de plus en plus simple et léger.

C'est pour favoriser la joie et l'harmonie qui peut s'installer en chacun.e de nous, que je propose ces outils, et que je saupoudre de pédagogie mon approche.

J'ai la croyance que le chemin nous amène à découvrir de nouvelles choses en permanence. Pour cela je continue d'être suivi en thérapie.
Et c'est aussi pour cela que je suis supervisé dans ma pratique.
Car nous sommes en lien, avec notre entourage proche, mais également avec nos patients, qui, involontairement bien sûr, impulsent du mouvement en nous.
Il me semble donc essentiel d'être accompagné pour être au plus proche de ce que je vis intérieurement, pour pouvoir être pleinement disponible lorsque j'accompagne d'autres personnes.

"Et si notre plus grande force devenait celle,
d'accepter nos faiblesses ?"

L'éternel étudiant